Bien qu’assister à un Grand Prix implique parfois un coût élevé pour les fans, la qualité croissante des retransmissions sur les chaînes diffusant les 24 courses permet de suivre l’intégralité du championnat depuis chez soi. Autrefois perçue comme un sport majoritairement masculin, la Formule 1 inclut aujourd’hui davantage de femmes. Elle cherche à briser les barrières d’entrée et soutient ses pilotes féminines, comme le montre la création de la F1 Academy. Les réseaux sociaux participent aussi à cet essor : pilotes et écuries y sont très actifs, renforçant le lien avec leurs fans.
À sa création en 1950, un championnat de Formule 1 ne comptait que 7 courses, toutes organisées en Europe. Ce chiffre paraît minime face aux 24 Grands Prix de 2025, répartis dans 21 pays différents, une distribution géographique qui illustre bien la portée mondiale de la discipline. Depuis 1950, le nombre de courses par saison n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, un Grand Prix s’étale sur tout un week-end, du vendredi au dimanche. Depuis 2021, s’ajoutent 6 courses Sprint, plus courtes et au format de qualification réduit, mais offrant un divertissement supplémentaire qui attire toujours plus de téléspectateurs.
La Formule 1 réunit en moyenne plus d’un million de téléspectateurs sur la chaîne française Canal+. La chaîne anglaise Sky a, quant à elle, battu un record avec 1 545 000 téléspectateurs en moyenne lors du dernier Grand Prix en Hongrie, soit la meilleure audience de la saison. La Formule 1 est ainsi le troisième événement sportif le plus suivi au monde. Les États-Unis concentrent une grande part de ces nouveaux fans, attirés notamment par la série documentaire Formula 1: Drive to Survive sur Netflix, qui plonge dans le quotidien des pilotes, directeurs et propriétaires d’écuries. Si ce programme, tout comme le film F1 avec Brad Pitt, contribue à la popularisation de la discipline, il offre parfois une vision biaisée en privilégiant les aspects dramatiques et les relations entre pilotes plutôt que le réel déroulement d’un championnat. Depuis 2012, trois nouvelles courses ont été ajoutées aux États-Unis, seul pays où plus de deux Grands Prix ont lieu la même saison. À partir de 2026, le paddock s’agrandira avec l’arrivée d’une nouvelle écurie américaine, Cadillac, portant le nombre de pilotes à 22.
Les réseaux sociaux, largement utilisés par les pilotes et écuries, sont devenus essentiels pour toucher un large public, notamment les plus jeunes, moderniser la Formule 1 et assurer sa pérennité. Équipes et pilotes publient du contenu en lien avec l’actualité des courses tout au long de l’année, parfois avec un ton humoristique, tendance ou décalé, pour accroître leur visibilité. Les 10 écuries et 20 pilotes bénéficient tous de partenariats avec diverses marques. Celui signé en 2025 avec LVMH illustre le rapprochement entre sport automobile et mode. Chaînes spécialisées, podcasts et émissions consacrées à la Formule 1 se multiplient aussi, offrant aux fans un accès privilégié aux témoignages des pilotes et des acteurs du paddock. Ces formats aident à mieux comprendre l’envers du décor et vulgarisent un sport parmi les plus techniques au monde.
Discipline automobile par excellence, la Formule 1 exige des investissements colossaux dans les domaines mécanique et technologique. Pour captiver le public, elle n’a cessé d’améliorer la qualité de ses retransmissions. Chaque monoplace est aujourd’hui équipée de plusieurs caméras embarquées offrant des angles inédits, tandis que les données en temps réel (positions, vitesses, stratégies, performances des pilotes) sont diffusées à l’écran. L’immersion est totale et rapproche les spectateurs de l’action. La Formule 1 représente l’apogée de l’innovation technologique. Chaque saison, les équipes rivalisent d’ingéniosité pour améliorer leurs performances, qu’il s’agisse du moteur, de l’aérodynamisme ou de la livrée. Les stratégies de course, la gestion des pneus et l’exploitation des données en direct sont tout aussi déterminantes. Derrière chaque monoplace, ingénieurs, mécaniciens, analystes, designers et techniciens collaborent pour mettre au point la meilleure voiture possible. Ces aspects passionnent bien au-delà des amateurs de sport automobile, séduisant également les curieux d’innovation et d’ingénierie.
