Malgré sa petite taille, le Vatican exerce une influence notable sur la scène internationale. Observateur permanent à l’ONU et membre de plus de 30 organisations internationales telles que l’OSCE ou le Conseil de l’Europe, il s’engage activement dans les débats mondiaux en mobilisant les organisations catholiques. Signés en 1929, les accords du Latran consacrent la reconnaissance du Vatican comme État neutre par l’Italie et la communauté internationale, lui conférant une légitimité diplomatique qui lui permet de jouer un rôle sur la scène internationale ; tout en n’intervenant comme médiateur que lorsque les parties en conflit sollicitent son arbitrage.
Souvent discrète, la diplomatie du pontificat n’en demeure pas moins active, notamment à travers des actions humanitaires ou la libération d’otages; comme le traduisent concrètement ces dernières années les nombreux déplacements du pape François, en particulier sur le continent africain.Fort de son autorité morale et spirituelle, le Vatican jouit d’une grande crédibilité et d’un grand respect sur la scène internationale. Son statut religieux et sa neutralité juridique lui confèrent un statut singulier et une position privilégiée pour intervenir comme médiateur impartial dans les conflits les plus sensibles.
Privé de tout pouvoir militaire, le Saint-Siège voit son influence directe sur les conflits armés fortement limitée. Évoluant dans un contexte international complexe où les tensions géopolitiques rendent difficiles ses efforts de médiation, la volonté de neutralité du Vatican est parfois mise à mal; ses positions étant perçues comme ambiguës ou insuffisantes, notamment dans des conflits récents comme en Ukraine ou au Haut-Karabakh. Faute de levier politique, le Vatican endosse alors surtout un rôle humanitaire.Face aux défis contemporains, le pape François a engagé une réforme ambitieuse de l’Académie pontificale ecclésiastique pour moderniser la formation des futurs diplomates du Vatican. Ce chantier vise à renforcer leurs compétences en droit international et leur compréhension des réalités mondiales, afin de rendre la diplomatie du Saint-Siège plus efficace et mieux armée pour dialoguer avec le monde.