Dans une période du numérique en plein essor, les superordinateurs occupent une place de plus en plus importante chez les puissances technologiques, avec un marché qui s’est multiplié par deux depuis 2019. Dotés d’un niveau de performance optimal, ces supercalculateurs jouent un rôle majeur dans de nombreux secteurs aujourd’hui. La prééminence des Etats-Unis et de la Chine dans le domaine oblige aujourd’hui les Etats européens à collaborer afin d'entrer dans la course aux géants électroniques.
Le 13 juin 2022, l’Europe affichait son ambition en dévoilant LUMI, le premier supercalculateur européen, basé en Finlande. Fabriqué par la firme américaine HPE (Hewlett Packard Enterprise), ce projet représenterait un investissement de 200 milliards d'euros, partagé entre la Commission européenne et les 10 pays européens participants au projet. Un financement idoine pour le troisième supercalculateur le plus puissant du monde au moment de son installation.
Dans la continuité de cette démarche, la société Euro HPC incarne l’idéal technologique européen. La plateforme commune pour le calcul haute performance en Europe a annoncé en 2022 la supervision de cinq nouveaux superordinateurs, en Grèce, en Hongrie, en Irlande et en Pologne. L'Allemagne a été choisie pour accueillir JUPITER, premier supercalculateur européen à atteindre l’exaflops, plus grande puissance de calcul.
Les supercalculateurs représentent également un enjeu écologique, dans un contexte de dérèglement climatique majeur. Les fabricants font face au défi de trouver des méthodes toujours plus économiques en énergie. C’est dans ce prolongement que SiPearl a dévoilé la commercialisation début 2024 du premier microprocesseur HPC (High Performance Computing) européen économe en énergie. La start-up française espère ainsi amener les grandes puissances à concilier performance et transition environnementale.
Auteur : Marius T / @marius.thx
Rédacteur en chef : Etienne C
Date de publication: 8 octobre 2023 Date de mise à jour: 8 octobre 2023