Le 25 décembre 2021, soit 34 ans après le début des premiers assemblages du James Webb Space Telescope (JWST), la fusée Ariane 5 décollait du Centre Spatial Guyanais, la base de lancement française et européenne. Depuis, le JWST a révolutionné notre compréhension de l’univers et suscite un intérêt considérable. La France n’a pas démérité dans la réussite de cette avancée scientifique majeure.
À travers le Centre National d'Études Spatiales (CNES), 3 laboratoires français ont construit et testé l’imageur MIRI, l’un des quatre instruments à bord du JWST, et le seul observant en infrarouge moyen :
– le LESIA (Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique, Meudon) a réalisé les coronographes, une technique qui consiste à reproduire le phénomène céleste des éclipses totales.
– l’IAS (Institut d'Astrophysique Spatiale, Orsay) a fabriqué le simulateur du télescope.– le LAM (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille) a réalisé les essais en vibration pour préparer au lancement.
En septembre 2022, lors de l'ouverture du Congrès Astronautique International (IAC), une hausse de 9 Md€ pour les trois prochaines années fût dédiée à la politique spatiale française, sur ses volets civil et militaire.
Pour la période 2023-2025, cela correspond à une hausse de 25 % des dépenses dédiées à la politique spatiale par rapport à la période 2020-2023, démontrant la haute priorité donnée au spatial. Budget qui permettra au CNES de maintenir le rythme de ses engagements d’affaires malgré un très haut niveau de programmation déjà engagée.
Grâce à sa forte implication dans le consortium qui a construit l’instrument MIRI, l’équipe française a eu accès à un temps d’observation de 450 heures, réparties dans plusieurs programmes. La France continue ainsi d’être actrice majeure dans le futur de l’exploration spatiale pour enrichir notre connaissance de l’univers.
Auteur: @axmime
Date de publication 09 juin 2023
Date de mise à jour 27 juin 2023