
Promulguée le 1er août dernier, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 prévoit 413 milliards d'euros sur sept ans afin de "transformer" les armées. Son objectif principal réside dans la garantie de la crédibilité à long terme de la dissuasion nucléaire et dans la métamorphose des armées dans un contexte géopolitique en détérioration et au sein d'un environnement stratégique menaçant (le terrorisme en Afrique, la prolifération nucléaire de la Corée du Nord et de l'Iran, les menaces hybrides…). Parmi les services mis en avant par la LPM, on retrouve la Direction Générale des Services Extérieurs (DGSE), la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), et la Direction du Renseignement Militaire (DRM). En particulier, la LPM vise à moderniser les capacités de renseignement en allouant des ressources financières pour développer des technologies de pointe telles que l'intelligence artificielle, la cybersécurité et les systèmes de collecte de renseignements. Outre cela, elle encourage la coordination et la collaboration entre les différents services de renseignements français afin d’optimiser la collecte, l'analyse et le partage d'informations cruciales pour “disposer d’une diplomatie et d’armées mieux éclairées”.
Dans la mesure où le renseignement est une affaire nationale et souveraine, un partage des renseignements entre pays européens semble encore compliqué compte tenu des divergences politiques sur des sujets économiques ou stratégiques. Les enjeux de confidentialité et de sécurité font obstacle à une intégration complète des efforts de renseignement au niveau européen. Toutefois, de nombreuses coopérations bilatérales avec les principaux alliés demeurent et on retrouve notamment la coopération entre la France et les États-Unis, qui reste importante et renforcée. Ces collaborations permettent le partage ciblé d'informations pertinentes pour les menaces transnationales.
Auteur : @macha.tst
Rédacteur en chef : Yaël H
Date de publication: 21 septembre 2023 Date de mise à jour: 21 septembre 2023