
“Si tu fuis le monde russe, le monde russe viendra à toi.". Telle est la réaction des groupes d’opposants au Kremlin installés en Géorgie après l’adoption par le Parlement, le 7 mars 2023, d’une loi. Inspirée du modèle russe, cette dernière prévoit de classer comme “agents de l’étranger” les ONG et médias recevant plus de 20% de leur financement de l’étranger.
Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, fondé en 2012 par Bidzina Ivanichvili, actionnaire de Gazprom, est connu pour ses revendications anti-russe et ses ambitions de rapprochement avec l’UE et l’OTAN. Cependant, l’adoption en première lecture de la loi, puis son retrait, a alarmé le peuple et la communauté internationale sur la proximité du gouvernement avec Moscou. De ce fait, de vives manifestations, aux couleurs ukrainiennes et européennes, ont eu lieu à Tbilissi et d’autres villes le 8 mars 2023, afin de dénoncer le caractère liberticide de cette loi. Selon Washington, ces représailles représente “un jour noir” pour la démocratie géorgienne.
Le 9 avril, durant une manifestation contre le gouvernement, l’ancien Président géorgien, Guiorgou Margvelachvili, déclarait “Nous sommes épris de liberté, nous faisons partie de la famille européenne, nous rejetons l’esclavage russe.”. Cette loi a uni le peuple géorgien contre le gouvernement d’Irakli Garibachvili, également accusé d’emprisonner les opposants politiques, de taire les médias indépendants et de collaborer avec Moscou.
Pour espérer obtenir le statut de candidat à l’UE fin 2023, la Géorgie doit répondre à l’appel de sa population et promouvoir les valeurs démocratiques, valeurs véhiculées par l’Europe. Le peintre, Luka Kavsadze, a déclaré à l’AFP “Notre combat sera pacifique mais sera sans compromis et nous mènera là où nous appartenons, l’Union Européenne.”.
Auteur: Margaux C @margabricot
Rédacteur en chef: Tina Y @un_doctorat_sur_les_routes
Date de publication 09 juin 2023
Date de mise à jour 27 juin 2023