
Avec le Brexit a débuté une crise économique et politique au Royaume-Uni. La City londonienne en a souffert avec le déplacement d’activités économiques et financières dans l’UE, représentant 10% des actifs financiers britanniques. Dans le même temps, ses concurrents ont gagné en puissance comme Francfort ou Paris.
La principale raison de ce mouvement est la perte du passeport financier européen, soit l’autorisation de proposer des services financiers aux Européens si les entreprises sont basées au sein de l’espace économique européen (EEE). Cela les a donc forcées à installer une partie de leur activité dans l’EEE avec l’ouverture de nouvelles filiales.
De plus, la mise en place de réformes critiquées par le secteur financier, comme le plan économique de Liz Truss fondé sur la théorie du ruissellement, a impacté la finance britannique avec une perte de 500 mds $ en valeur combinée d’actions et d’obligations en novembre 2022 mais a également réduit la volonté de certaines entreprises d’investir sur le long terme au Royaume-Uni.
Ainsi, ces deux facteurs profitent à d’autres places financières européennes. Celles-ci ont accueilli les sièges européens de certaines banques qui souhaitent continuer leur activité en Europe. Morgan Stanley, a par exemple ouvert son siège européen et doublé ses effectifs à Francfort. L’augmentation d’emplois dans le secteur financier contribue à la taille et donc à l’importance de ces places financières. La finance parisienne a notamment gagné 5500 emplois environ.
Malgré ces transferts, Londres “est toujours perçue comme un acteur financier mondial, mais elle n'est pas nécessairement considérée comme le seul centre de services financiers européen” selon David Henig, directeur pour le Royaume-Uni du Centre européen pour l'économie politique internationale. Par exemple, elle reste leader mondial sur le marché de devises.
Auteur : @alexandrev_u Rédacteur en chef : Mathilde DD Date de publication: 9 octobre 2023 Date de mise à jour: 9 octobre 2023