Lors de son avènement en septembre 2022, Charles III est devenu dirigeant du Commonwealth. Cette fonction n'étant pas héréditaire, il a été désigné par consensus en 2018 par les membres de l'organisation. Créée en 1949, elle est directement l’héritière de l’Empire britannique. Cet héritage a souvent été à l’origine de nombreux différends, en particulier quant au rôle de la monarchie au sein de l'organisation.
Le Commonwealth permet de favoriser le commerce et les échanges entre les populations des différents membres. La gouvernance a toujours appartenu à un souverain britannique bien qu’elle soit distincte de ce titre. Cette proximité entre la Couronne et le Commonwealth est à l'origine d'accusations néo-colonialistes contre l’organisation. Lors de la cérémonie du passage à la République à La Barbade (2021), des manifestations étaient prévues concernant la responsabilité du monarque britannique dans l’esclavagisme.
Pour limiter ces tensions, le rôle de l’organisation est toujours resté symbolique. Elle tente de limiter son empiètement sur la souveraineté des États. Des événements sportifs et culturels permettent de donner de la cohésion à une organisation formée très largement sur la base d’anciennes colonies britanniques, par exemple, les Commonwealth Games. Enfin, la composante du respect des droits de l’Homme semble donner de la solidité à l’organisation. Cela semble fonctionner car seuls deux pays l’ont quittée définitivement et plusieurs l’ont rejoint depuis 1949.
En conclusion, le Commonwealth pourrait être un outil d’influence non négligeable pour Londres. Les tensions ne conduiront pas à l’éclatement de l’organisation d'ici peu. Cependant, il sera nécessaire pour le roi Charles III de la renouveler et de lui donner un sens plus concret, et ce afin de compenser la perte d'influence diplomatique liée au Brexit.
Auteur: @alexandrev_u
Rédacteur en chef: Marie-Alice G
Date de publication 09 juin 2023
Date de mise à jour 27 juin 2023