
En 2023, plus de 7,7 millions de Vénézuéliens ont quitté leurs pays à la recherche d’une sécurité sanitaire et financière. C’est l’un des plus grands exodes du XXIème siècle. Ces réfugiés tentent de fuir le Venezuela, un état pétrolier détruit par la plus importante crise politico-économique de son histoire. En 1914 sont découvertes au Venezuela les plus grandes réserves de pétrole du monde (17,6% des réserves mondiales). Par la suite le pays articule ses activités industrielles essentiellement autour de l’exploitation et l’exportation du pétrole, et ce, au détriment des autres domaines de productions comme l’agro-alimentaire. En conséquence, la rente pétrolière doit combler l'absence des activités économiques délaissées. Problème : sur le long terme le modèle n’est pas viable. Les prix du baril chutent drastiquement en 2008 et en 2015 diminuant nettement le PIB du pays et sa capacité économique à importer les produits de premières nécessités pour sa population.
En plus de la crise sanitaire, le sentiment d'insécurité s'accroît au sein de la population et cela pour deux raisons. Premièrement Amnesty International observe depuis le début des mandats de Nicolas Maduro (2013) un autoritarisme croissant. Les mouvements d’oppositions manifestants et partisans sont réprimés dans la violence par le gouvernement. Ensuite, la corruption est de plus en plus présente dans le pays, ce qui alimente l’influence des cartels et amène à d'importants détournements de fonds, notamment des bénéfices perçus par la manne pétrolière.
C’est en 2019, lorsque l’Occident condamne la violence du régime, que cette crise est à son apogée. Un embargo est imposé par les principaux consommateurs de pétrole, les Américains, qui interdisent aux compagnies nord-américaines toute importation “d’or noir” Vénézuélien. Quatre années plus tard, 85% de la population est pauvre et la situation stagne dangereusement. Auteur : Anton-B Rédacteur en chef : Enza Benocci @enza_bnc
Date de publication: 11 novembre 2023 Date de mise à jour: 11 novembre 2023