
L’Arabie Saoudite a été nommée par la Nouvelle Banque pour le Développement (NBD) comme l’un des pays avec lesquels elle a entamé des discussions pour que celui-ci rejoigne les BRICS. La NBD, créée en 2014, est l’organe de contrôle et de financement de ce groupe de coopération lancé en 2001 qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. La volonté de l’Arabie Saoudite (AS) de se rapprocher de ce bloc n’est pas anodine dans un contexte où de nombreux pays remettent en cause la domination des puissances occidentales dans les grandes organisations mondiales.
À leur lancement, les BRICS se sont présentés comme un groupe de discussion entre pays émergents, nécessaire pour s’adapter aux spécificités régionales et de politiques de développement auxquelles font face certaines nations mais pas les puissances les plus écoutées au sein des institutions internationales, majoritairement des pays industrialisés et développés occidentaux. De plus, depuis l’invasion russe en Ukraine, les BRICS se sont explicitement écartés de la position dominante européenne et américaine en ne soutenant pas les pactes de sanction décidés contre l’État russe.
Par son rapprochement avec les BRICS, l’AS souhaite s’opposer directement aux puissances occidentales et imposer son influence. En effet, le pays - qui a un risque de défaut faible et des ressources financières abondantes grâce à l’extraction de gisements de pétrole - pourra financer, via la NBD, davantage de projets de développement chez ses partenaires et ce indépendamment des organes traditionnels du FMI et de la Banque mondiale.
Le président des BRICS, le président sud-africain, a indiqué que l’adhésion de l’AS au groupe serait décidée lors du prochain rassemblement annuel en août à Durban. Si le pays rejoint effectivement cet organe de coopération internationale, cela pourrait inciter d’autres pays à le faire.
Auteur: Dorine B @dorine_bht
Rédacteur en chef: Marie-Alice G
Date de publication: 15 août 2023 Date de mise à jour: 15 août 2023