Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré en juillet 2023: “Il faut mettre le drame du peuple haïtien comme (...) priorité de la communauté internationale”. En effet, en 2021, l’assassinat du président Jovenel Moïse a plongé le pays dans l'insécurité. Depuis, la population est livrée aux exactions des gangs locaux et le non-respect des droits de l’Homme alerte l’ONU.
La sécurité à Haïti est remise en cause par la situation d’instabilité et de violence insoutenable générée par les gangs. Les tirs de sniper dans la rue, les enlèvements, les écoles prises pour cible ainsi que les meurtres sont leurs principaux moyens de pression pour contrôler le territoire. De plus, les violences sexuelles sont généralisées et utilisées pour installer la peur chez la population haïtienne. L'insécurité grandit en même temps que l'influence de ses groupes qui contrôlent l'accès à l'eau, la nourriture, les soins de santé et les axes routiers principaux.
La montée de la violence et l'incapacité de la police à répondre a pour conséquence d'accentuer la crise et de laisser la population démunie. En effet, la moitié des habitants aurait besoin d'assistance humanitaire alors que les attaques contre les hôpitaux de Médecins sans frontières les poussent à suspendre leurs soins. Afin de résister, des citoyens s'organisent en groupes d'autodéfense nommés “Bwa kale” et exécutent les membres des gangs. Ainsi, le Premier ministre, Ariel Henry, a appelé à ne pas faire justice soi-même pour ne pas alimenter une spirale de la violence que l'Etat ne peut contenir et déplore l'hésitation à agir de la communauté internationale.
En juillet 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté en faveur du prolongement et du renforcement du mandat du bureau des Nations unies en Haïti. Ce dernier réfléchit à la mise en place d’actions tournées vers la paix et les élections démocratiques.
Auteur: Nina Lesieux @nina_lsx
Rédacteur en chef: Antoine Masson antoine_mssn
Date de publication: 14 septembre 2023 Date de mise à jour: 14 septembre 2023