En 2016, les Britanniques disaient au revoir à l’UE en votant en faveur du Brexit. À la question, “le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne ?” 52% d’entre eux ont répondu “quitter”. Mais depuis, le mot “Bregret” a émergé, néologisme qui désigne la désillusion de certains face à ce choix en raison de la crise économique et sociale que connaît le pays depuis son retrait de l’UE. En effet, selon un sondage réalisé par The Independent, 54% des Britanniques considèrent que le “Brexit était une mauvaise idée”. Ce chiffre témoigne de la crise qui touche le Royaume-Uni depuis son départ de l’UE. Concernant le volet économique, l’année 2022 a été chaotique, atteignant une inflation de 11%. Si la crise du Covid et la guerre en Ukraine sont en partie responsables, le Brexit est un facteur aggravant, car ce pays n’a plus accès aux aides européennes, qu’elles soient sanitaires, énergétiques ou économiques. De plus, le Royaume-Uni connaît une diminution de 21% de ses importations, de 31% de ses exportations à l’étranger et son PIB a reculé de 0,3% en 2022. La situation sociale n’est pas non plus au rendez-vous. De nombreuses grèves ont éclaté dans le milieu de la santé et de l’éducation. La situation de l’hôpital public est encore pire qu’en 2016 alors que certains scandaient qu’il fallait quitter l’UE pour améliorer le système de santé. En effet, le National Health Service déplore 112 000 postes vacants et selon l’OCDE il y aurait seulement 3,2 médecins pour 1000 habitants. Concernant l’immigration, une des principales raisons du Brexit, a atteint des records avec 557 000 arrivées sur son territoire en 2022 contre 335 000 en 2016. Ainsi, le Brexit fait encore débat dans la société anglaise. Certains le rendent responsable de tous les maux et d’autres relativisent sur les quelques avancées qui ont été réalisées.
Auteur : Camille M Rédacteur en chef : Etienne C
Date de publication: 8 octobre 2023 Date de mise à jour: 8 octobre 2023