
Fragilisée par des pénuries de soignants, la situation des urgences française est de plus en plus complexe chaque année. Cet été 2023, cette crise semble s’être aggravée. Les vagues de chaleur que la France a connues mi-août 2023 n’ont fait que saturer davantage des urgences croulant déjà sous les patients. La canicule tardive qui a duré 8 jours est selon Météo France, la plus longue et la plus intense à l’échelle du pays.
En 2023, 30 % des postes dans les services d'urgence sont à pourvoir. Les conditions difficiles des urgences poussaient souvent les médecins urgentistes à démissionner pour devenir intérimaires, afin d’avoir une complète autonomie sur leur emploi du temps tout en étant mieux rémunérés. Néanmoins, la loi Rist, appliquée depuis avril 2023, plafonne maintenant le salaire des intérimaires à 1400 euros pour une garde de 24 heures.
Cette crise du recrutement contraint certains hôpitaux à fermer leurs urgences, surtout la nuit. Les patients doivent donc appeler le SAMU, qui ensuite trie les malades pour ne pas engorger davantage le système. Or, avec le triage, « on n’est pas à l'abri d’une erreur » déplore un médecin bordelais pour France Bleu.
Le Dr Noizet, président du syndicat Samu-Urgences de France, déclare « La situation est plus grave que l'été dernier parce qu'elle touche dorénavant tous les départements de France ». D’après Samu-Urgences de France, 30 à 40 % des patients qui viennent aux urgences pourraient être soignés par d’autres structures. Cependant, d’après le gouvernement, les patients sont confrontés au problème de la désertification médicale, qui ne fait qu’amplifier les files d’attente aux urgences. Il semblerait donc qu’une solution serait de lutter contre ces déserts médicaux, et de pallier la crise de recrutement des urgences.
Auteur : @manon_tsbt
Rédacteur en chef : Romane D @romayers_
Date de publication: 27 septembre 2023 Date de mise à jour: 27 septembre 2023