Rage Against The Machine a su redéfinir le paysage musical des années 90 en inspirant de grands groupes qui vont exceller dans les décennies prochaines, et tout cela, en seulement 10 ans et 4 albums studios.
Ce qui fait leur style est une musique fusionnant le rap et le métal dans quasiment l’intégralité de leur discographie, qui se compose de quatre albums studios à savoir Rage Against The Machine sorti en 1992, Evil Empire quatre ans plus tard, The Battle of Los Angeles en 1999 et un album de reprise l’année d’après, Renegades au tout début du second millénaire.
Au-delà de leur musique, Rage Against The Machine s’est imposé comme un véritable porte-voix contestataire. Le groupe n’a jamais hésité à afficher ses opinions politiques radicales, dénonçant l’impérialisme, les violences policières, les inégalités sociales et le capitalisme débridé. Cette posture engagée leur a valu autant d’admiration que de controverses, notamment lors des attentats de 2001 où littéralement toute leur discographie a été bannie des radios américaines. Malgré un succès fulgurant, des tensions internes finissent par fragiliser le groupe. En 2000, Zack de la Rocha annonce son départ, estimant que les dissensions empêchent le groupe d’évoluer. Les trois autres membres forment alors Audioslave avec Chris Cornell, ex chanteur du groupe Soundgarden, tandis que Zack se fait plus discret dans l’industrie musicale malgré quelques apparitions solos avec des titres comme C.I.A (Criminals In Action).Le groupe se reforme brièvement en 2007, essentiellement pour des concerts événementiels, mais sans nouvel album. En 2019, une tournée mondiale est annoncée, mais des complications empêchent le projet d’aboutir pleinement. Finalement, en 2023, Rage Against The Machine tire définitivement sa révérence. Même après leur séparation, leur musique continue d’inspirer et d’être utilisée comme symbole de résistance. Des morceaux comme Killing in the Name sont repris dans des mouvements sociaux, et leur influence sur la culture contestataire reste indélébile. RATM n’était pas qu’un groupe mais un véritable cri de révolte qui résonne encore aujourd’hui, principalement à un public jeune, politisé, et contestataire, mais il touche aussi des classes ouvrières et des populations marginalisées.