Cette posture protectionniste, résumée par le slogan « America First », vise à réduire le déficit commercial des États-Unis, mais elle pourrait avoir des répercussions significatives sur l’économie européenne.
Les États-Unis représentent environ 20 % des exportations de l’Union européenne, faisant d’eux un partenaire commercial essentiel. Ce samedi 1ᵉʳ février, le président Trump a annoncé son intention de signer un nouvel accord instaurant des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium, incluant l’Union européenne. Prévue pour entrer en vigueur le 12 mars 2025, cette mesure menace les exportations européennes, en particulier celles de l’Allemagne, l’un des principaux fournisseurs de ces métaux aux États-Unis. Cette hausse des taxes risque ainsi d’affecter les industries sidérurgiques et métallurgiques de l’Union européenne.
Face aux menaces protectionnistes de Trump, la Commission européenne a dévoilé sa « Boussole pour la compétitivité », visant à renforcer l’économie de l’UE face aux États-Unis et à la Chine. Parmi ses priorités : réduction de la bureaucratie, innovation technologique et consolidation du marché unique. Bruxelles veut réduire de 25 % les formalités administratives, et de 35 % pour les PME, afin de libérer leur potentiel économique. Un fonds de compétitivité est aussi envisagé pour financer l’intelligence artificielle, la biotechnologie et le spatial.
Face à cette situation, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a déclaré avec détermination que « Les droits de douane injustifiés imposés à l’UE ne resteront pas sans réponse : ils donneront lieu à des contre-mesures fermes et proportionnées ». Mais cette ambition se heurte à plusieurs défis : blocages politiques, risques d’affaiblissement des normes environnementales, et une mise en œuvre complexe nécessitant la coopération des États membres. Face à une menace imminente, après avoir imposé de multiples taxes au Canada, au Mexique et à la Chine, l’Europe doit répondre rapidement pour éviter un déclin industriel et maintenir son rang mondial. Ainsi si cette boussole se voit appliquée, cela pourrait être un tournant stratégique pour l’économie européenne, en favorisant une croissance plus résiliente et innovante face aux turbulences géopolitiques.