Des tensions se sont ressentis sur cette question à cause d’une “concurrence déloyale”. De nombreuses manifestations ont eu lieu sur des ronds-points, partout en France, baptisés “ronds points de l’Europe”.
Malgré deux décennies de négociations, l’accord de libre-échange avec l’Amérique du Sud est remis en cause par les agriculteurs européens, notamment français, inquiets de la concurrence déloyale des éleveurs sud-américains. Cet accord vise à développer un marché de plus de 700 millions de consommateurs et permet une libéralisation des marchés : il entraîne la suppression d’importants droits de douane pour les pays du Mercosur ainsi qu’européens.
Ces conditions engendrent des conséquences directes pour les agriculteurs : les conditions de production divergent grandement, notamment en lien avec les réglementations environnementales et sanitaires moins strictes pour les pays du Mercosur. Les normes en vigueur représentent 8 % de surcoût pour les agriculteurs européens, notamment français. Cela pose donc la question de la souveraineté alimentaire pour les paysans français. Ce secteur est en effet mis à rudes épreuves à cause de conditions météorologiques défavorables et des chocs économiques. Des mesures dites “clauses miroirs” devraient être mises en place : celles-ci apparaissent comme difficilement applicables.
Les écarts de production pourraient être également palliés par un soutien aux entreprises grâce à la mise en place d’un fond européen de compensation pour les agriculteurs. Une régulation de l’utilisation des pesticides sur les cultures sud-américaines, interdits en Europe, permettrait de réguler ce déséquilibre.