Cet accord, avant tout commercial, intervient dans un contexte de tension des relations transatlantiques dans lequel Donald Trump menace d’imposer une hausse des droits de douanes américains à ses principaux partenaires commerciaux, y compris à l’Union européenne (UE).
Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, L’UE cherche à diversifier et renforcer ses coopérations à travers le reste du monde, ainsi l’UE entend approfondir ses partenariats. “Nous avons tout à perdre à vivre dans un monde où dominent les sphères d’influence et l’isolationnisme” à déclaré Ursula von der Leyen. Après l’accord du Mercosur en 2024, l’UE cherche à conclure un accord avec l’Inde “Nous travaillons à un partenariat de sécurité et de défense avec l’Inde, du type de ceux signé avec le Japon et la Corée du Sud”. Face à la nouvelle donne géopolitique la présidente de la Commission affirme que “Pour l’Europe, l’Inde est un pilier de certitude dans un monde de plus en plus incertain”
L’UE est le principal partenaire commerciale de l’Inde devant la Chine et les Etats-Unis, avec 12% du commerce indien, qui représentent 124 milliards d’euros d’échanges de marchandises. Néanmoins il ne représente que 2,2% du commerce de marchandises de l’UE à cause de droits de douanes élevés et de barrières non tarifaires. Les deux partis ont des velléités différentes, tandis que New Delhi plaide pour vendre plus facilement ses textiles et médicaments en Europe, l’UE souhaite l’ouverture du marché indien à ses voitures et son alcool.
En matière de sécurité et défense, la Commissaire européenne estime que ce partenariat “aidera à renforcer nos efforts contre les menaces communes […] ou les attaques qui visent nos infrastructures essentielles”. Dans les idées de coopération militaire, elle a notamment cité les matières où Bruxelles et New Delhi partagent “la technologie et le savoir-faire, comme la cybersécurité, l’espace ou les drones”. De son côté Narendra Modi a mis en avant que l’Inde et l’Europe “partagent les mêmes vues en matière de paix, de sécurité, de stabilité et de prospérité”. Des affirmations qui questionnent alors que l’Inde n’a jamais expressément condamné l’invasion russe en Ukraine et, malgré les sanctions occidentales, continue d’importer du pétrole russe.